Heaven :X: Hell, un final magistral

Sum-41-Heaven-x-Hell - PPRU Review
Sum-41-Heaven-x-Hell

Ce nouvel album de Sum 41 sera le dernier de leur carrière avec une séparation annoncée pour début 2025. Heaven :X: Hell vient ainsi clôturer près de 30 ans de carrière pour ce groupe emblématique de punk rock. Mais ça, seulement après une tournée mondiale et une toute dernière tournée dans leur pays d’origine, le Canada. Bref, autant le dire tout de suite, Sum 41 signe ici, avec Heaven :X: Hell, un final magistral.

D’ailleurs, cet album est en fait un double album. La première partie, Heaven, vient nous plonger dans l’univers plus pop punk du groupe et de ses premières années de carrière, à travers 10 titres. La seconde, Hell (j’espère que vous aviez deviné), est plus tournée vers des sonorités heavy métal, emblématiques de ce qu’a pu produire le groupe plus récemment, avec 10 autres titres. C’est-à-dire qu’il y en a pour tous les goûts! Tant la musique que les paroles des chansons de ce dernier album rendent hommage à la carrière de Sum 41 qui aura été l’un des groupe majeur de la scène punk rock de ces trois dernières décennies.

Petite parenthèse: tout fût loin d’être sans embuches pour le groupe et notamment pour son leader Deryck Whibley. Problèmes d’alcoolisme, pneumonie, expérience de mort imminente, enfance sans père… Rien que pour lui, la liste des défis à relever a été longue. Il a d’ailleurs annoncé la parution, en octobre prochain, d’une biographie dans laquelle il reviendra tant sur ses défis personnels que sur ceux du groupe dont il est leader.

Mais revenons à notre sujet!

Heaven

Si les deux facettes de ce double album sont, à mon sens très réussies, je dois avouer avoir une préférence pour Heaven. Le son pop punk que l’on y trouve et qui rappelle leurs débuts me replonge dans mon adolescence, pour mon plus grand bonheur.

On démarre avec « Waiting On A Twist Of Fate », sorti en single, qui pose le ton avec une guitare omniprésente à qui répond une batterie fortement secouée et un chant clair pour un titre typique du pop punk. « Landmine », qui aura été le premier single de cet album, démarre avec ces paroles lourdes de sens pour tous les fans « Et je ne veux pas croire / Que c’est peut-être la fin« . Nous non plus, on ne veut pas y croire!

Ensuite, plusieurs chansons nous replongent clairement dans plusieurs de leurs albums passés. Le titre « I Can’t Wait », un de mes énormes coup de cœur, est un voyage dans leur album premier album phare « All Killer, No Filler » (2001). « Time Won’t Wait », quant à lui, est un hommage à l’iconique « Does This Look Infected ? » (2002). « Future Primitive » et « Dopamine » – qui est le dernier single sorti pour présenter l’album et est, pour moi, le coup de cœur ultime de ce double album – sont deux titres qui ne sont pas sans rappeler les sonorités métal, pour l’un, et mélodiques, pour l’autre, de l’album « Chuck » (2004). Enfin, « Radio silence » reprend quant à lui les sonorités plus douces de l’album « Underclass Hero » (2007) ou même « Screaming Bloody Murder » (2011) et nous renvoie à notre jeunesse.

Au milieu de tout ça, d’autres pistes qui valent clairement l’écoute également, et notamment l’explosif « Johnny Libertine », qui est un morceau de speed rock à la batterie et aux rifts endiablés.

Sum 41
Sum 41

Hell

La face Hell de ce double album démarre avec « Preparasi a salire », morceau dont la douce intensité ne laisse pas vraiment présager de la suite mais qui est une transition efficace marquant la chute du Paradis à l’Enfer. Cette partie démarre d’ailleurs avec l’exceptionnel « Rise up », deuxième single de l’album. Sans aucun doute le meilleur morceau de Hell pour moi, qui marque la rupture musicale survenue avec « 13 Voices » (2016) et sa teinte bien plus heavy metal. « Stranger in These Times » est un morceau agréablement lourd avec un refrain que l’on se surprend à chanter à tue-tête. Un autre excellent morceau!

« Over The Edge » laisse entendre un savoureux mix pop et hardcore. Plus loin, on est surpris de trouver une reprise de « Paint it Back » des Rolling stones… Ou pas, tous ceux ayant été voir Sum 41 en concert ne seront pas surpris puisque le groupe reprend régulièrement des titres qui les ont inspiré. J’ai moi-même déjà entendu cette reprise lors d’un concert il y a quelques années de cela.

« How The End Begins’ conclut Hell et, en termes de discographie, conclut Sum 41 tout court. Il s’agit à nouveau d’un morceau plus émotionnel, avec un refrain qui démarre avec la phrase « now it’s the end, we can’t get it back » (maintenant c’est la fin, on ne peut pas revenir en arrière). Il souligne que toutes les bonnes choses ont une fin, naturelle ou non, et qu’il n’y a pas de retour en arrière possible. Le message est on ne peut plus clair et va en laisser plus d’un qui se sentira orphelin d’une partie de sa jeunesse à l’issue de cette chanson.

Je vous avais dit que ce double album était plein de pépites!

Sum 41 records – Heaven:x:Hell – @PPRU

Et maintenant…

S’il s’agit du dernier album de Sum 41, les membres du groupe n’en resteront pas là pour autant. Sans que cela soit clair, Deryck Whibley a ainsi annoncé ‘looks forward to the next chapter’. Autrement dit, il regarde vers l’avenir. Et de préciser qu’il a hâte d’aller de l’avant, d’essayer de nouvelles choses, de grandir et d’être créatif d’une autre manière et de voir où la vie le mène.

En bref, Sum 41 offre un final magistral avec ce double album Heaven :x: Hell qui permet au groupe de quitter la scène la tête haute. Et malgré leur identité distincte, Heaven et Hell sont vraiment du Sum 41. De quoi plaire à tout leurs fans et faire de ce dernier album, et de leur dernière tournée, un évènement qui entrera dans la légende du groupe. Bravo messieurs! Bravo Deryck pour ces années à leader ce magnifique groupe.

À écouter ci-dessous, et rendez-vous pris pour moi à Québec cet été et Montréal en janvier 2025.

Comments

No comments yet. Why don’t you start the discussion?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *